Projets
Mon métier m’amène à développer, au gré des rencontres, des projets qui donnent lieu à des expositions. Voici quelques reflets de plusieurs événements dans lesquels la photographie joue un rôle révélateur.

"Je te vois" | par-delà tes cicatrices

Expériences de mort imminente (EMI)

Silke, la féminité par-delà le handicap

Existo ; technologies inclusives
« Je te vois » | par-delà tes cicatrices
Sommes-nous toutes et tous porteuses et porteurs de cicatrices ? Se voient-elles ?
Comment vivre avec, comment se pacifier pour évoluer vers la source d’inspiration que l’on pourrait être ?
Etre au monde. Etre au monde avec des cicatrices. Qu’elles soient visibles suite à un accident ou une maladie, ou invisibles suite à un trauma ou une expérience douloureuse, nous explorons ici la manière dont elles nous façonnent et nous rassemblent en tant qu’humanité.
Ce projet voit le jour suite à l’une de mes interrogations : et si nos cicatrices et nos vulnérabilités étaient, humainement, ce qui nous rapproche le plus les uns des autres ? Sommes-nous UN ? En tel cas, se dévoiler dans sa pleine humanité permettrait-il de se retrouver à une table commune, au-delà de toutes nos différences, nos oppositions politiques, sociales ou culturelles ? Ce projet, c’est le cadeau que je peux offrir à celles et ceux qui osent se dévoiler. Le célèbre « Je te vois » prend alors tout son sens.
Cette galerie se veut porteuse d’espoir. Il n’y a pas de degré dans la souffrance. Ni quantifiable, ni mesurable, visible ou invisible, héritée ou subie, la souffrance humaine est bien réelle et permet parfois, au coeur de la douleur, de transcender nos humanités.
Je remercie avec une gratitude et une admiration sans limite toutes les personnes qui ont déjà posé pour ce projet et celles qui viendront témoigner sur ce mur d’espoir. J’espère que ce projet rejoindra dans les années à venir tous les ailleurs.
Chaque personne que vous rencontrez mène une bataille dont vous ne savez rien. Soyez gentil, toujours.
galerie



























l’Expérience de Mort Imminente (EMI)
Le divin visible en photographie ?
En Europe, les statistiques montrent que près de 5% de la population a déjà fait une EMI. Cela représente 20’000 personnes en Europe et ne compte possiblement pas les personnes qui ne comprennent pas ce qui leur est arrivé, n’osent pas en témoigner et craignent d’être incomprises, voir considérées comme « perchées » ou mystiques.
Dans cette expérience photographique, je plonge mes modèles dans ce qui a précédé l’EMI, à savoir, souvent, un accident ou une maladie. Ensuite, je leur propose de revivre ce moment, d’une vivance extrême, et là je vois apparaître une quiétude sans commune mesure. Pour finir, je leur demande de me raconter l’expérience elle-même et ce, avec quoi, ces personnes ordinaires reviennent à leur vie physique. Parfois, je leur propose un rituel qui revit l’expérience entière.
Cette galerie a pour volonté de rendre ordinaire une expérience extra-ordinaire qu’il est parfois difficile d’expliquer, voir même de comprendre.
Sur cette page se créera, au fur et à mesure, un mur de personnes ayant vécu une EMI et acceptant d’en témoigner au travers de mes images.
La photo pour imaginer des futurs remarquables.
galerie
Survolez les images pour y découvrir une citation
Silke Pan, la féminité par-delà le handicap
L’histoire de vie de Silke Pan est une inspiration pour mon travail de sociophotographie. Silke représente l’engagement et la capacité que nous avons, toutes et tous, à nous (re)construire, nous relever après un accident ou une maladie.
Alors que sa carrière d’acrobate se développe avec succès, Silke Pan devint paraplégique à la suite d’une terrible chute, en 2007. Comme elle l’écrit sur son site, «débute alors une vie en fauteuil roulant». Sportive dans l’âme, elle pratique le para-triathlon qui regroupe le handbike (le vélo à bras), le fauteuil de course et la natation. Elle remporte également de belles victoires en compétition de handbike. En 2021, elle revient à ses premiers amours en revêtant à nouveau son costume d’artiste acrobate. Elle devient la première et unique Paraplegic Handstand Performer au monde.
Parallèlement à cela, elle a l’honneur d’être pilote d’essai et ambassadrice de l’exosquelette TWICE de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Aider les personnes à mobilité réduite à retrouver de l’indépendance en participant au développement de la technologie médicale la remplit de fierté. Grâce à la technique, elle voit donc ses jambes marcher à nouveau en 2016. Plus encore, elle prend la première place, l’année suivante, au Cybathlon Experience (compétition internationale d’exosquelettes).
Enfin, avec l’idée que son parcours puisse porter un message d’espoir pour des personnes en situation de handicap, elle a écrit un livre, produit deux films documentaires et donne des conférences. Silke Pan est une belle source d’inspiration pour celles et ceux qui traversent une période de transition difficile. Elle incarne le défi, mobilisation de soi, une capacité puissante d’innovation, une puissance vitale et une profonde incitation à persévérer dans son être. Cet engagement lui a permis de se (re)construire et de se relever.
La vie est un présent,
relève-toi et va à la conquête de tes rêves.
galerie





























Existo | Technologies inclusives
Existo, du nom de l’exposition qui a eu lieu à l’EPFL du 10 avril au 31 mai 2024.
Pourquoi « Existo »?
« Existo » vise à mettre en lumière des personnes concernées par un handicap, afin de promouvoir une société plus inclusive grâce aux technologies d’assistance. Il s’agit de pouvoir exister librement, quelle que soit notre condition.
Quelle est la différence entre un exosquelette et une prothèse?
Une prothèse est un dispositif conçu pour remplacer une partie manquante du corps, comme un membre amputé. Elle est intégrée au corps de l’utilisateur et vise à restaurer les fonctions perdues.
Situé à l’extérieur du corps, d’où le préfixe (exo), un exosquelette est une structure mécanique articulée, motorisée ou non, qui est portée par une personne pour l’assister ou renforcer ses capacités physiques.
Qu’est-ce que la photographie apporte dans un accompagnement sociophotographique après une maladie ou un accident?
La photographie est un outil permettant aux personnes concernées de se reconnecter à soi et de se réapproprier un corps abîmé après une maladie ou un accident. Elle sert également de tiers médiateur, car elle suscite certaines discussions avec l’entourage. Enfin elle se révèle propice à un processus d’émancipation. Autrement dit, dans le cadre d’un accompagnement sociophotographique, la photographie agit sur le plan intrapersonnel, interpersonnel et sociétal des personnes. Il s’agit dès lors d’une démarche psychocorporelle complémentaire à certaines thérapies.
Qu’est-ce qu’être inclusif?
Être inclusif consiste à permettre aux personnes de mieux vivre dans la maison commune qu’est la « société ». Les technologies d’assistance et l’accompagnement sociophotographique rendent ainsi plus viable le quotidien des personnes concernées.
Un exosquelette est une technologie inclusive. La sociophotographie est une démarche inclusive.
galerie





















































